Polichinelle Alcide ou le Héros en Quenouille

Auteurs : Carolet (Denis)
Parodie de : Omphale de La Motte et Destouches
Date: 26 février 1733
Représentation : 26 février 1733 Foire Saint-Germain - Marionnettes de Bienfait
Source : ms. BnF, fr. 9315
Denis Carolet

Polichinelle Alcide


Le Héros en quenouille
Pièce pour marionnettes
Représentée aux marionnettes de la foire de Saint-Germain
le 26 février 1733
BnF ms. fr. 9315 f.134-137
definitacteur, l’ombre lombre

Acteurs


alcide
omphale
doris
iphis
l’ombre de thiresie
argine

Polichinelle Alcide


Scène i

Iphis

iphis

Air : Non, je ne ferai pas

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Informations sur cet air

D’Alcide on va chanter le triomphe et la gloire
Déjà les violons annoncent la victoire
De ses deux bons gros bras, tout parle en ce séjour,
Et moi, comme un nigaud, je fais ici l’amour.

Scène ii

Alcide, Iphis

alcide

Air : Le Prévôt

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Informations sur cet air

Forte de tous vos compliments
Je n’en dis que du bout des dents
Junon, que le diable t’emporte,
Par toi l’amour blesse mon sein
Est-ce ma faute si je porte
Le nom de batard de Jupin.
Il fait à Iphis confidence de son amour pour Omphale, Iphis qui en est étonné veut l’en détourner.

Scène iii

Alcide, Omphale

Alcide complimente Omphale sur sa beauté et sur la bonne réception qu’elle lui fait.
omphale

Air : Le cher voisin

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Informations sur cet air

Aujourd’hui nous célébrons tous
Le jour de ma naissance,
D’une pierre faisons deux coups
Chantons notre naissance.

Air : Allons gai

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Informations sur cet air

Chantez à pleine gorge
Le fils à Jupiter
De valeur il regorge
Ce héros à grand air
Allons gai etc.

Scène iv

Doris, Omphale

Omphale confie à Doris son dégoût pour Alcide et son amour pour Iphis.

Scène v

Iphis, Omphale

iphis

Air : Près du bal, un fiacre


Alcide pour vous soupire,
Recevez mon compliment.
Il m’a chargé de vous dire
Qu’il veut être heureux amant,
Il le mérite,
Et moi très exactement
Je m’en acquitte.
omphale

Air : La Baronne


La place est prise.
iphis
Ciel ! Un autre a pris les devants !
omphale
Mais quoi ! Vous faites mine grise ?
iphis
Quoi ! Vous aimez quelqu’un ?
omphale
Vraiment,
La place est prise.
Omphale lui conseille de parler plutôt pour lui que pour un autre.

Scène vi

Polichinelle en fileuse, Omphale

Dans le temps que Polichinelle fait valoir à Omphale son déguisement, la terre tremble et Argine parait.

Scène vii

Alcide, Argine

alcide

Air : Confiteor

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Informations sur cet air

Que vois-je ? C’est Argine, ô, dieux !
Que je crains sa jalouse rage !
argine
Qu’il fait beau te voir en ces lieux,
Alcide, sous cet équipage,
Beau fileur redoute mes coups,
Avec moi, songe à filer doux.

Air : Deux beaux yeux


File donc ! Ah ! Qu’il a bon air !
Qu’il est fier !
C’est le fils de Jupiter.
alcide
Je mérite qu’on me méprise,
De quolibets vous pouvez m’accabler,
Mais pour qu’on fasse une sottise
Deux beaux yeux n’ont qu’à parler.
Argine se rend invisible, voyant arrivée Omphale.

Scène viii

Omphale, Argine cachée

Omphale parait mépriser l’amour d’un héros qui s’est enquenouillé pour elle. Argine, contente de cet aveu, se montre et cependant veut poignarder sa rivale. Alcide, qui arrive à propos, l’en empêche. Elle les menace l’un et l’autre et sort.

Scène ix

Iphis

iphis
Il se plaint du futur mariage de ce qu’il aime.

Scène x

Alcide, Iphis

iphis

Air : Hé bien


Que vois-je ? Alcide, où courez-vous ?
Vous allez vous casser le cou
Avec votre quenouille.
Hé bien !
alcide
Ma foi, l’amour m’embrouille,
Je ne vois plus rien.

Scène xi

Argine, Alcide, Iphis

Argine apprend à Alcide qu’il a un rival aimé.
alcide

Air : Non, je ne ferai pas

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Informations sur cet air

Nommez-moi mon rival, aussitôt je l’accoste
Et c’est un homme mort, puis nous prendrons la poste
Ensemble nous irons en pays étranger.
argine
Si vous m’aimez, mon fils, partez sans vous venger.
Dans le temps qu’Argine va lui nommer son rival, parait l’ombre de Tirésie.
lombre
Argine, on se rit de tes feux,
Omphale se marie
Alcide on méprise tes vœux,
Bonsoir la compagnie. Bonsoir etc.
iphis
Et moi je vais, lon lan la
Et moi je vais mourir.
alcide

Air : La médisance


Quels apprêts ! Je suis perdu !
Iphis, pourquoi me fuis-tu ?
Tu redoutes ma présence.
iphis
Je suis ton rival
alcide
Vengeance !
iphis
Perce, je l’ai mérité.
alcide
Quoi ? Tous deux, d’intelligence ?
omphale
C’est la pure vérité.
alcide

Air : Badinez, mais restez-en là

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Informations sur cet air

Oubliez ma honte et vos larmes,
Du tendre hymen goûtez les charmes
Alcide y consent, touchez-là
Badinez tant qu’il vous plaira.
Fin

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